« …Ouvert par l’aria des Variations Goldberg, à l’écoute de laquelle on remarque immédiatement la profondeur du théorbe, ce moment passé avec Johann Sebastian Bach se poursuit avec le Prélude de la Suite pour violoncelle BWV 1010 donné au luth avec une grande délicatesse par Anna Kowalska, auquel s’enchaîne un arrangement pour flûte à bec et luth de la Suite BWV 997 pour luth, Marion Fermé opposant dans son Prélude un legato nourri au cour de la phrase à un détaché léger dans les motifs ornementaux. On appréciera également le gracieux rebondissement des attaques de la Sarabande , tandis que la Gigue révèle, s’il en est besoin, l’agilité de l’artiste. Après une Chaconne de Robert de Visée en duo théorbe et guitare baroque, les trois musiciens offrent un délicieux Quodlibet. Alors qu’Anton Birula répétait la Suite pour violoncelle BWV 1012 au luth dans une pièce, qu’ Anna Kowalska travaillait de son côté une Canarie de Gaspar Santz à la guitare baroque, l’idée leur vint de jouer les deux pièces, n’ayant à priori rien à voir l’une avec l’autre, ensemble ; là-dessus, Marion Fermé cédait à l’envie de les rejoindre, laissant la flûte entrer dans la danse par des figures semi perpétuelles : ainsi naquit cette gentille fricassée en trio dont le caractère bondissant et festif conclue idéalement la première partie de la soirée. »